S'il y en a encore pour qui équité, égalité, justice ont un sens, Jean-Damascène Hategekimana fait partie de ces rares individus chez qui la valeur de l'être ne se retrouve pas que dans les mots mais également dans l'attitude au quotidien. Il est Avocat au Barreau de Bruxelles depuis le 1er janvier 2002. Nous rencontrons cet homme de loi, un des nombreux exemples d'excellence africaine que la jeune génération afro-descendante de Belgique peut regarder pour essayer de trouver un point d'orientation. Un exemple aussi de réussite professionnelle dont les compétences méritent pleinement d'être mises sous le feu des projecteurs.

 Kigali, là où tout a commencé

D'origine rwandaise, Jean-Damascène Hategekimana a fait ses études de droit à l'université nationale du Rwanda où il obtint une licence en droit. Puis, suite aux événements malheureux qu'a connus le pays dès octobre 1990 et intensifiés en 1994, les populations ont dû se disperser ou fuir vers l’étranger. Jean-Damascène Hategekimana s'est retrouvé dans les camps de réfugiés au Congo : « Jusque-là, les forces armées conduites par Lurent Kabila sont venues attaquer », dit-il. Protégeant sa vie, il a réussi à trouver exil à Nairobi au Kenya. Là-bas, à cause de l’insécurité et vu que les offres d'emploi et possibilités professionnelles se faisant rares, il a effectué un nouveau déplacement. Cette fois-ci, direction Europe, la Belgique. C'est en juillet 1998 qu'il atterrit ainsi à Bruxelles comme demandeur d'asile. Il obtient le statut de réfugié politique. De nouvelles batailles faisaient une fois de plus face à cet homme brave, courageux qui n'en était pas à ses premiers obstacles. La vie ne lui a pas fait de cadeaux et pourtant il n'a jamais eu à baisser les bras.

Après avoir pu faire une équivalence de ses diplômes malgré toutes les difficultés que cela représentait pour un réfugié, il s'est remis aux études universitaires et il a fini par obtenir une licence en droit à l'ULB. Le 04 décembre 2001 il prêta serment pour exercer comme Avocat. Et dès le 1er janvier 2002, il a commencé à travailler comme Avocat. Mais avant d'évoquer la Belgique, bref regard dans le rétroviseur, loin, très loin dans sa jeunesse.

« Au départ, je voulais devenir prêtre »

Si aujourd'hui il est reconnu par ses pairs pour la qualité de son travail et la reconnaissance de ses compétences d'Avocat, ce métier n'a pourtant pas été le premier auquel il voulait se prédestiner. Tout jeune, il se voyait être prêtre plus tard.

C'est donc naturellement qu'il a fait ses études dans des écoles secondaires au séminaire. La voie lui semblait toute tracée vers l'Eglise. Mais au terme des 7 années effectuées dans le secondaire, sa vision de son avenir professionnel avait évolué. Côté familial également il n'était pas encouragé à suivre cette voie-là. En effet, son père ne souhaitait plus du tout « que je devienne religieux ». Puis il y a eu son beau-frère, « le mari de ma grande sœur », précise-t-il. Assassiné durant les événements de 1994, cet homme a joué un rôle prépondérant et garde une place indispensable dans l'évolution du jeune Hategekimana.

« Lorsque j'ai reçu mon diplôme du secondaire, il était très fier de moi, tellement heureux. Il m'a proposé de faire des études universitaires en géographie et histoire. Ce que j'ai refusé. Je ne me voyais pas finir comme professeur». Et comme Jean-Damascène a toujours eu cette propension à défendre les plus faibles, lutter contre les injustices, prôner la fraternité, toutes des valeurs qu'ils voyaient dans l'enseignement religieux, sachant tout de même qu'il ne souhaitait plus être prêtre, il a dirigé son avenir vers une profession tout aussi proche que celle d'homme d'Église, homme de loi. Avocat. « J'ai choisi le droit parce que c'était proche de la moralité de la religion. C'est assez similaire à la religion, sauf que c'est laïc ». Le choix acté, son diplôme universitaire en droit au Rwanda obtenu, sur conseil de son beau-frère, il a pu travailler également au parquet dans une préfecture du Nord du Rwanda comme inspecteur de police judiciaire. « Il faut le savoir, mon beau-frère était le plus haut magistrat du pays. Il m'inspirait », avoue-t-il tête basse, le timbre léger...

JDH, Cabinet d'avocats

Arrivé en Belgique en juillet 1998, il a été accueilli par une ASBL, l'Olivier. Cette Association lui a été d'un grand soutien pour une bonne partie de son évolution en Belgique. Il y a fait du bénévolat en conseil juridique auprès du public étranger. Et après recherches d'emploi vaines, il s'est décidé à se lancer tout seul. La collaboration avec l'Olivier a duré 6 ans et s'est achevée en 2008.

Rêveur, ambitieux, Jean-Damascène Hategekimana après six années de service voyait désormais plus grand. Il a fait des propositions dans ce sens à l’ ASBL : « J'ai proposé qu'ils élargissent leurs services à d'autres Avocats pour que nous ayons une plus grande influence par le travail que nous mènerions vis-à-vis des réfugiés ». Cette offre n'a pas eu un écho favorable. Alors, il s'est mis en quête d'ouvrir son propre Cabinet dans lequel il sera son propre patron.

Si le Cabinet d'Avocats JDH existe bien depuis janvier 2002, c'est en 2009 qu'il a pris ses nouveaux locaux sis rue Charles Parenté, 10-Boite 5 à 1070 Anderlecht. Ses domaines d'intervention sont larges :

·         Droit des étrangers
·         Droit de la famille
·          Droit des étrangers
·          Droit de la famille
·          Droit des successions
·          Droit pénal
·         Droit civil
·         Droit social et de l'aide sociale
·          Droit commercial
·         Droit des sociétés

Mais principalement, sa prédilection demeure le droit des étrangers, « Parce que moi-même, j’ai été étranger ici et on m’a tendu la main, aider ceux qui arrivent par le droit, devenait tout simplement naturel ». disait-il avec beaucoup d’humilité. Entre autres, il s’occupe aussi de toute question en rapport avec le séjour, le permis de travail, l'asile, visa, recours, régularisation, hébergement, soins médicaux, assistance aux auditions, regroupement familial. Avant de se quitter, il a tenu particulièrement à féliciter le travail qu'effectue Vitrine Africaine : « Je trouve que cette initiative qui fait la promotion des talents d'origine africaine quel que soit leur domaine de compétence est très louable. Cela entre complètement dans ma vision de la solidarité africaine pour nous, représentant la diaspora africaine. C'est ambitieux et c'est à encourager ».

Un homme de cœur, qui croit en l’avenir !

Jean-Damascène Hategekimana a traversé les pires obstacles, franchi les plus hautes barrières et aujourd'hui encore continue à se battre pour laisser l'empreinte de son Cabinet d'Avocats JDH qui pourra lui survivre. Oui! À l'instar de cet homme plein de force mentale, persévérance et de courage, la communauté africaine de Belgique peut aussi se permettre de rêver et d'accompagner ses projets d'actions concrètes.

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Rue Charles Parenté, 10 Bte 5 
1070 Bruxelles (A deux pas de la gare du Midi) 
Tél. : +32 2 524 68 38 
Gsm : +32 476 47 31 64
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